vendredi 14 septembre 2007

Face à Sarkozy et à l'UDC

Bon Le Manu, il n’écrit plus grand chose ces temps..un peu en attente..mais aussi pas beaucoup d’inspirations..
Pourtant il se passe plein de choses : le règle de Sarko, l’élection présidentielle américaine, l’UDC en Suisse..
Mais finalement pourquoi je suis un peu sur la retenue ? je crois qu’il y a un peu une paresse intellectuelle face aux choix du peuple – un moment on se dit à quoi ça sert…quand on voit des militants de l’UDC soutenir les affiches de leur parti, quand on voit des gens persuadés que Sarkozy fait les bons choix pour les petites gens.. c’est un peu déprimant tout ça..

Non, je ne dis pas que j’ai raison, je ne conteste absolument pas le choix démocratique, je m’interroge, c’est tout !
Quand tous les experts économiques, les dirigeants des principaux pays européens disent et écrivent que les choix de Sarkozy en matière de croissance à travers les cadeaux fiscaux sont inutiles et décrédibilisent la France en Europe, je me demande pourquoi les gens continuent de le soutenir.
Quand nous savons très bien que la Suisse sans une immigration importante ces prochaines années, avec son taux de natalité très faible et son manque de personnel, court à sa perte, je me demande comment la population vote pour l’UDC à plus de 25%.

Je retrouve, dans ses deux exemples de l’UDC et de Sarkozy, le même concept : celui d’une droite, décomplexée, n’acceptant pas la critique, démagogique, utilisant à très bon escient les médias, et qui a réussi à faire le grand écart entre un électorat populaire (en tous cas ne s'appuyant pas uniquement sur l'électorat traditionnel de droite) et une politique ne profitant qu’aux riches.

Mais face à ceci, je le sais, il faut reprendre son chemin de pèlerin, discuter, analyser. J’ai eu de la chance d’avoir pu participer à l’université d’été du parti socialiste français il y a deux semaines à La Rochelle, et j’ai retrouvé cette volonté chez les militants d’écouter, d’analyser et de participer à une nouvelle réflexion sur la politique.
Je reviendrai prochainement sur le fond des débats, mais ce qui est intéressant, c’est qu’en face de cette droite populiste, il y a des gens qui essaient de réfléchir de manière intelligente à une nouvelle façon de faire de la politique, de prendre en compte les enjeux écologiques et à redéfinir les liens sociaux.